Communiqué FNEC-FP-FO 64 carte scolaire 2022 dans les Pyrénées Atlantiques
Pour une autre carte scolaire, pour des recrutements
Rassemblements mercredi 9 février
Bayonne 10h30 place de la libertéPau 15h DSDEN
Contacts FNEC-FP-FO 64
Premier degré : Olivia Queysselier 06 30 52 76 83Second degré : Max Sanchez 06 49 61 09 33
URGENCE SCOLAIRE : il faut des postes !
La carte scolaire du premier degré aura lieu jeudi 10 février : CTSD le matin à la DSDEN et CDEN l’après-midi en préfecture. La FNEC-FP-FO 64 siègera et votera contre si elle reste en l’état, si, d’ici jeudi, aucun recrutement par intégration n’est décidé pour mettre un terme au scandale qui ronge le premier et le second degré : non remplacement, manque de postes et personnels suspendus.
Pour la FNEC-FP-FO 64 cette carte scolaire est inacceptable, une autre carte est nécessaire, elle est possible, il faut que le ministère donne les moyens de la faire.
Dans les écoles primaires des Pyrénées-Atlantiques, chaque semaine, 150 classes sont fermées faute de remplaçants. Des milliers d’élèves sont renvoyés chez eux, privés de cours, plongeant les familles dans le plus grand désarroi. Pourtant des enseignants diplômés, disponibles, il y en a mais ils sont titularisés dans d’autres départements et l’administration refuse de les intégrer.
Afin que plus un seul élève ne soit privé de cours, pour que la maltraitance de nos collègues privés de l’exercice de leur métier cesse, la solution est simple, il faut dès aujourd’hui intégrer les collègues qui seront indispensables à la rentrée prochaine, il faut revoir la carte scolaire et créer des postes dans le premier comme dans le second degré.
Voilà pourquoi FO appelle tous les collègues et toutes les familles à se joindre aux rassemblements organisés sur Pau et sur Bayonne à la veille des opérations de carte scolaire par le collectif des Mutez-Nous 64 (des enseignants diplômés, expérimentés, habitant les Pyrénées Atlantiques qui attendent leur intégration)
Parents, enseignants, TOUS ENSEMBLE
Mercredi 9 février
BAYONNE 10h30 devant la mairie tract du collectif des Mutez-Nous
PAU 15h devant la DSDEN
tract du collectif des Mutez-Nous
Les propositions de la carte scolaire du premier degré
- 45 écoles sont impactées par une fermeture: 43 fermetures en français ( 34 Emplois Temps Plein) et 7 fermetures en langue régionale ( 3,5 emplois temps plein)
- 28 écoles bénéficient d’une ouverture : 12 en français ( 9,5 ETP) et 16 en langue régionales ( 8,5 ETP)
C’est une nouvelle saignée dans les écoles qui touche particulièrement les circonscriptions d’Oloron, Orthez, Pau Sud et les postes en français sur le secteur basque,
- 8 création de postes de remplaçants
C’est très insuffisant ! Pour répondre au besoin du département il en faudrait 10 fois plus afin d’atteindre le seuil correct de 10% d’enseignants remplaçants qui permettrait d’assurer tous les remplacements.
- 2 fermetures dans des établissements spécialisés, redéployés sur les hôpitaux de Pau et de Bayonne.
Ces fermetures en établissements spécialisés sont incompréhensibles alors que les écoles explosent par des scolarisations inadaptées d’élèves ayant des troubles graves du comportement nécessitant une scolarisation dans des établissements spécialisés.
- 3 postes de RASED transformés en poste de conseillers pédagogiques
Après deux années scolaires gravement impactées par la crise COVID, alors que l’absentéisme tourne à 30% dans les classes, au lieu de créer les postes RASED permettant des prises en charge individualisées, trois postes sont fermés. C’est aberrant, FO dénonce l’inversion qui consiste à priver les élèves de la prise en charge spécialisée dont ils ont besoin et de la transformer en conseil aux enseignants. Cela rentre dans le cadre des nouvelles techniques du management par l’évaluation qui rendent les enseignants responsables des difficultés scolaires rencontrées par les élèves.
- Seulement 6 postes consacrés à l’augmentation des décharges de direction !
Ainsi, si 54 écoles verront leur décharge de direction augmentée à la rentrée prochaine, 554, plus de 90% des écoles, n’auront rien.
Rien pour les petites écoles qui représentent la moitié des écoles du département. Malgré les promesses qui n’engagent que ceux qui les écoutent, malgré l’augmentation exponentielle des tâches de direction et l’augmentation à venir si la loi Rilhac est effectivement promulguée, les directeurs des petites écoles n’ont toujours pas une décharge hebdomadaire.
Parmi les 10 % des directions soi-disant « chanceuses » qui voient leur décharge augmenter
- 4 écoles passeront à une décharge totale. Un peu plus de 2% des écoles auront donc un directeur totalement déchargé à la rentrée prochaine.
- 80% (44 écoles) ont une augmentation de 0.08 % de la décharge. Elles passent de 0.25 à 0.33%. Une augmentation très dérisoire qui peut se révéler un piège. Avec l’affectation des contractuels alternants ( étudiant en MASTER deuxième année), la décharge de direction se transforme en charge de formation. C’est gagnant/gagnant pour le ministre qui fait des économies : au lieu d’affecter des enseignants titulaires, il met des jeunes contractuels précaires qui seront formés par les directeurs. C’est perdant, perdant pour les étudiants de MASTER 2 qui, au lieu d’être stagiaires et payés à temps complet, se retrouvent contractuels payés à 1/3 temps tout en suivant les cours du MASTER 2 et en préparant le concours de profs des écoles. Le stress est énorme, les risques d’abandon très importants. S’ils ratent le concours, ils pourront postuler pour être contractuels l’année suivante… C’est perdant/perdant pour les directeurs qui en plus du travail de direction qu’ils ne parviennent pas à faire, devront s’improviser formateurs gratuitement.
Pour FO c’est inacceptable, nous demandons :
- le retrait de la réforme de la formation qui met en place les contractuels alternants, les stagiaires doivent être payés comme avant pendant leur formation
- le retrait de la loi Rilhac qui augmente le travail des directeurs.
- l’augmentation de la décharge pour tous les directeurs ( 1 jour en plus pour tous et l’aide administrative)
- l’augmentation de 100 points d’indice pour tous les directeurs
Carte scolaire second degré CTSD du jeudi 3 février : une logique comptable implacable qui ne tient pas compte de la réalité scolaire.
Vote unanime contre des organisations syndicales, un nouveau CTSD se déroulera vendredi 11 février.Depuis deux ans, la réforme du lycée et du BAC ont dilapidé les heures d’enseignement : 35 820h de cours supprimés du fait de la mise en place de ces réformes ! A cela s’ajoute la crise COVID, confinement, isolement, cours en demi-jauge …
L’impact est colossal pour toute une génération, les personnels désemparés, alertent mais la carte scolaire n’en tient absolument pas compte. Aucune dotation d’exception permettant de créer des postes et de dédoubler les classes. La carte scolaire du second degré applique une logique comptable néfaste, pas une heure de cours en plus et beaucoup de postes fermés.La dégradation des conditions de travail des personnels dans le second degré est sans précédent. Dans l’incapacité d’assurer correctement leurs missions, ils assistent impuissants à l’effondrement et au naufrage de nombre de leurs élèves. Elèves en rupture scolaire et élèves fantômes qui n’apparaissent plus que rarement en cours du fait des multiples absences et isolements imposés. Avec la réforme du bac et Parcoursup, l’anxiété est croissante pour les lycéens du fait du contrôle continu, des cours loupés et de l’absence d’assurance de pouvoir aller dans la filière de leur choix. Leur détresse, profondément inquiétante, se heurte à l’absence de personnel médico-social qui puisse les accompagner. Alors que les médecins scolaires, les infirmiers, les psychologues scolaires sont en nombre très insuffisant, certains personnels se retrouvent abusivement suspendus car non vaccinés. Pour FO c’est inacceptable, tous les personnels doivent être réintégrés au plus vite.
Concernant les SEGPA : FO dénonce la réduction d’1/3 des heures d’ateliers. Cet enseignement professionnel, assuré en effectif réduit est indispensable pour préparer l’orientation et donner confiance aux élèves les plus fragiles. Les ateliers offrent un cadre de travail concret qui permet de développer la rigueur et les méthodes de travail préparant à l’entrée dans le monde professionnel.
Pour le CTSD du vendredi 11 février la FNEC-FP-FO 64 demande- Une dotation de 36h pour les SEGPA afin d’assurer toutes les heures d’ateliers
– L’augmentation des dotations globales de tous les établissements afin qu’il n’y ait pas plus de 20 élèves par classe et que tous les dédoublements soient assurés.Au niveau national, la FNEC-FP-FO a tenu une conférence nationale sur le baccalauréat vendredi 4 février pour alerter sur la dangerosité des réformes et exiger le retrait de la réforme du lycée, du BAC et de Parcoursup.
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