Attention aux fraudes en matière d’alimentation

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En France, le marché des compléments alimentaires représente au global un chiffre d’affaires d’environ 2 milliards d’euros (+ 2 % en moyenne entre 2017 et 2020). La Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF), a publié au mois de juillet dernier les résultats d’une enquête effectuée en 2018 auprès de 164 établissements ciblant plus spécifiquement la qualité des compléments alimentaires à base d’algues et de micro-algues très demandés par les consommateurs. 30 % des échantillons analysés, présentaient au moins une anomalie. Les anomalies constatées étaient pour 58 % une teneur en nutriment inférieure à celle annoncée, pour 15 % une teneur en nutriment supérieure à celle annoncée, pour 13 % un apport en nutriment dépassant la dose journalière maximale autorisée. Les autres anomalies consistaient en une teneur insuffisante en nutriment pour justifier l’allégation nutritionnelle utilisée ou en un profil d’algue peu ou pas concordant avec celui de l’algue mentionnée.

Par ailleurs, la DGCCRF, la Direction générale des Douanes et Droits indirects (DGDDI) et l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) alertent les consommateurs sur l’achat et la consommation de certains produits à finalité aphrodisiaque, présentés comme naturels mais contenant en réalité des substances actives médicamenteuses susceptibles d’engendrer la survenue d’effets indésirables. La DGCCRF a rapporté également cet été les résultats des contrôles opérés afin de vérifier le respect, par les professionnels, de la réglementation européenne relative aux allégations de santé. En 2019, sur plus de 300 établissements contrôlés, le taux d’anomalie relevé s’élève à 44 %. Les écarts sont toutefois significatifs entre les établissements physiques (commerces, sites de production…), qui affichent un taux d’anomalie de 38%, et les établissements vendant leurs produits sur internet, dont le taux d’anomalie est bien plus élevé (69%). L’enquête menée en 2019 a ciblé les produits les plus susceptibles de porter des allégations de santé (comme par exemple, bon pour les cheveux, facilite la digestion, source de vitamine…) : infusions, thés, chocolats, céréales pour petit-déjeuner, produits de la ruche…

Enfin, la DGCCRF a publié les résultats des contrôles afin de vérifier la conformité des fruits et légumes frais aux normes de qualité et l’information délivrée aux consommateurs. Concernant l’étiquetage, la facturation, l’origine des produits, 45 % des établissements contrôlés en 2019 ont présenté une ou plusieurs anomalies. Les principales non-conformités ont porté sur les règles d’étiquetage, la facturation et l’origine des produits (par exemple, la francisation des produits importés). Les pratiques commerciales trompeuses et les tromperies font également partie des infractions relevées.

C’est le commerce de détail, sédentaire ou non, qui présente le taux d’anomalie le plus élevé.Pour en savoir plus : Enquête : https ://www.economie.gouv.fr/dgccrf/complements-alimentaires-base-dalgues Présentation générale des compléments alimentaires : https ://www.economie.gouv.fr/dgccrf/s %C3%A9curit%C3%A9/produits-alimentaires/complements-alimentaires Produits aphrodisiaques : https ://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/dgccrf/ presse/communique/2021/CP-Mise-en-garde-concernant-des-denrees-alimentaires-frauduleuses.pdf Alimentation et allégations de santé : https ://www.economie.gouv.fr/dgccrf/infusions-theschocolats- cereales-miels-encore-beaucoup-dallegations-de-sante-non-0 Plan de contrôle de la conformité des fruits et légumes : https ://www.economie.gouv.fr/dgccrf/plande- controle-de-la-conformite-des-fruits-et-legumes

Une conséquence négligée du bruit en France :

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Son coût social

Une conséquence négligée du bruit en France : son coût socialEnvironnement
Le bruit constitue une préoccupation majeure des Français dans leur vie quotidienne, que ce soit au sein de leur logement, dans leurs déplacements, au cours de leurs activités de loisirs ou sur leur lieu de travail et également un enjeu important pour les décideurs publics.Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS, 2018), le bruit représente le second facteur environnemental provoquant le plus de dommages sanitaires en Europe, derrière la pollution atmosphérique : de l’ordre de 20 % de la population européenne (soit plus de 100 millions de personnes) est exposée de manière chronique à des niveaux de bruit préjudiciables à la santé humaine.Le Conseil National du Bruit (CNB), et l’Agence de la Transition écologique (ADEME) ont dévoilé au mois de juin dernier les résultats de leur étude sur le coût social du bruit en France. Dans cette étude, le coût social est attribué à trois familles de sources de bruit : le transport, le voisinage et le milieu du travail, auxquelles s’ajoutent les dépenses transversales de surveillance, d’information, d’études et recherche.Les conclusions montrent que l’impact du bruit représente un coût très élevé pour la société française dans son ensemble : 156 milliards d’euros. 68,4% de ce coût social, soit 106,4 Md€/an, correspond au bruit des transports, principalement le bruit routier qui représente 51,8% du coût total, suivi du bruit aérien (9,4%) et du bruit ferroviaire (7,2%).Le coût social lié au bruit de voisinage, pour lequel il existe très peu de données chiffrées, est évalué à 26,3 Md€/an (16,9% du coût total) ; il se décompose en bruit émis par les particuliers (11,4%), bruit des chantiers (3,4%) et bruit généré dans l’environnement par les activités professionnelles (2,1%).Le coût social du bruit en milieu du travail, estimé à 21 Md€/an (13,5% du total), se répartit entre les milieux industriel et tertiaire, scolaire et hospitalier. Les dépenses transversales (surveillance, information, études et recherche) représentent 2 Md€/an, soit 1,3% du coût social total.L’étude illustre aussi toute la pertinence des mesures d’évitement du bruit, les bénéfices sociaux apportés étant très largement supérieurs aux coûts des investissements nécessaires, notamment lorsque les solutions mises en oeuvre présentent des co-bénéfices avec d’autres enjeux écologiques.À titre d’exemple, quatre mesures d’évitement simultané du bruit et de la pollution de l’air ont été analysées dans l’étude : la réduction des vitesses sur voies rapides, la mise en place de zones à faibles émissions, l’amélioration de la qualité acoustique des bâtiments scolaires et l’application d’une charte « chantier propre ».Pour en savoir plus : l e coût social du bruit en France – Estimation du coût social du bruit en France et analyse de mesures d’évitement simultané du coût social du bruit et de la pollution de l’air. Rapport d’étude et synthèse : https ://librairie.ademe.fr/air-et-bruit/4815-cout-social-du-bruiten- france.html